Focus cinéma : requiem pour une VHS


Quand les cassettes vidéosaures régnaient sur Terre : hommage aux films rembobinés plus de 20 fois !

 

Il y a des films d’enfance dont on se souvient toujours. Des répliques fétiches que l’on se répète comme un mantra. Des scènes cultes. Des personnages indémodables que nous chérissons presque comme de vraies personnes.

Ces souvenirs cinématographiques se mélangent aujourd’hui à l’époque des vestes en jean, aux bonbons qui piquent la langue, à l’abonnement internet payé à l’heure et aux posters de boys band qui ornaient ma chambre (je plaide coupable).

Ces films que j’ai regardé tant de fois que j’en ai usé la bande. La bande ? Mais oui, rappelez-vous cette magnifique invention hautement technologique, le « Batman et Robin » du petit écran : j’ai nommé la seule, l’unique VHS (ou cassette vidéo) et son fidèle acolyte le magnétoscope !

Je vous propose alors d’effectuer un saut dans le temps avec cette sélection cinéma toute personnelle, spéciale nostalgie :

 

Un jour sans fin (Harold Ramis, 1993)

Cote : F JOU

Ce film culte des années 90 met en scène Phil Connors, journaliste aigri d’une émission de TV locale coincé dans une boucle temporelle. De passage en Pensylvannie pour couvrir les festivités annuelles du jour de la marmotte, Phil est condamné, pour des raisons qui lui échappent, à vivre et re-vivre la journée de cet évènement. Il va alors profiter de cette occasion surnaturelle pour se remettre en question et modifier le cours de sa vie et de son entourage.

Un film incontournable porté par l’humour charismatique de Bill Murray et qui pose un regard intelligent sur nos choix de vie.

 

 

 

La référence musicale :

 

Le saviez-vous ?

Le jour de la marmotte (ou groundhog day) est un véritable évènement célébré tous les 2 février dans la ville de Punxsutawney en Pennsylvannie. La mascotte du festival est une marmotte censée présager la météo. Si elle sort de son terrier et ne voit pas son ombre car le temps est nuageux : l’hiver finira bientôt. Si au contraire elle l’aperçoit et que le temps est dégagé, l’hiver se prolongera pendant six semaines !

 

Hocus Pocus (Kenny Ortega, 1993)

Cote : F HOC J

Trois sorcières tricentenaires, exécutées pour avoir aspiré la vie de quelques jeunes enfants, reviennent à la vie le soir d’Halloween dans la ville mythique de Salem. Leur objectif : capturer un maximum d’enfants en une seule nuit pour fabriquer une potion magique qui leur apportera la jeunesse et la beauté éternelles qu’elles convoitent depuis 300 ans.

Elles sont méchantes, excentriques et débarquent dans un monde où les aspirateurs ont remplacé les manches à balais. Une comédie kitschissime sans prétention où l’on se laisse notamment séduire par les numéros de chants menés par Bette Midler, la chef du trio.

 

 

 

Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (Roger Zemeckis, 1988)

Cote : F QUI J

Ce long-métrage mêlant animation et prises de vues réelles (à la manière de Mary Poppins) se situe dans un Hollywood imaginaire où les toons (personnages vedettes des dessins animés) cohabitent avec les êtres humains. Roger Rabbit, un lapin-star de l’animation sur le retour soupçonne sa femme d’avoir une liaison avec Marvin Acme, inventeur et propriétaire humain de Toonville. Quand l’inventeur en question est retrouvé assassiné, Roger devient le principal suspect. Le privé Eddie Valliant va alors enquêter sur cette histoire plus complexe qu’elle n’y paraît…

Une femme fatale, un détective amateur de bourbon, un juge sadique inventeur de “la trempette” et une délicieuse ambiance années 40, tous les ingrédients sont réunis pour savourer ce film-hommage au film noir, résolument fantaisiste.

 

 

 

Gremlins (Joe Dante, 1984)

Cote : F GRE

Rand Peltzer offre à son fils Billy un étrange animal : un mogwai. Son ancien propriétaire l'a bien mis en garde : il ne faut pas l'exposer à la lumière, lui éviter tout contact avec l'eau, et surtout, surtout ne jamais le nourrir après minuit... Sinon…

Difficile de ne pas inclure ce film dans cette sélection “nostalgie” tant son thème musical m’est resté en mémoire. Tourné avant l’avènement des effets spéciaux numériques, ces petites créatures sont des animatroniques, des marionnettes robotisées recouvertes d’une peau en latex. Ce procédé, popularisé par les dinosaures de Jurassik Park, fait de ce petit bijou un phénomène de modernité dans le monde des effets spéciaux.

 

Le saviez-vous ?

La chapelle de Bethléem située à Saint-Jean de Boisseau en Loire-Atlantique abrite quelques chimères dédiées à la culture cinématographique américaine et à l’animation japonaise dont deux créatures Gremlins. Datant du XVe siècle et classée au titre des monuments historiques, elle est rénovée dans les années 90 et propose depuis lors une réplique de Gizmo (symbole du Bien) et un Gremlin (représentant du mauvais monstre de l’Homme).

 

Peau d’âne (Jacques Demy, 1970)

Cote : F PEA J

Adapatation à l’esthétique très pop du conte de Charles Perrault. Ce film sublime Catherine Deneuve dans le rôle-titre, celui d’une princesse si belle qu’elle se retrouve contrainte de fuir son père, désireux de l’épouser après la mort de sa femme.

On se souvient surtout de la célèbre scène du “cake d’amour” dont voici, en exclusivité, la recette (garantie sans poussin) : https://www.marmiton.org/recettes/recette_le-cake-d-amour-vu-dans-peau-d-ane-jacques-demy_27218.aspx

 

 

 

 

Le Roi et l’Oiseau (Paul Grimault, 1980)

Cote : F ROI J

Pour finir sur une touche poétique, je vous invite à découvrir ou redécouvrir ce mythique long-métrage d’animation français scénarisé et mis en chansons par Jacques Prévert.

Le roi Charles Cinq-et-Trois-font-Huit-et-Huit-font-Seize tyrannise  le royaume de Takicardie. Il aime une  bergère qui orne un tableau de sa chambre mais elle est déjà éprise d’un « petit ramoneur de rien du tout ». Les deux amoureux vont alors prendre la fuite pour lui échapper et faire la rencontre d’un oiseau haut en couleurs…

Véritable symbole libertaire, Le Roi et l’Oiseau est un fruit qui se déguste avec passion. Marquant aussi pour sa super musique, je vous glisse, en bonus, quelques paroles de Jacques Prévert présentes dans le film :

 

CHANSON DU MOIS DE MAI

“L'âne le roi et moi

Nous serons morts demain
L'âne de faim
Le roi d'ennui
Et moi d'amour
Au mois de mai

La vie est une cerise
La mort est un noyau
L'amour un cerisier.”

 

Ici se termine ce focus nostalgie. Tous les films cités ont miraculeusement migré sur des supports DVD et sont disponibles à la médiathèque (cliquez sur les titres pour accéder à leur fiche).

Bel été à tous !